President Obama’s Speech on Libya, March 28, 2011

Dans cette allocation, le président Obama développe une argumentation combinant des aspects moraux, juridiques et politiques. Tout d’abord, dans un langage qui semble faire écho à certains épisodes cinématographiques (v. Air force One, et le commentaire de François Dubuisson sur une autre section de ce site: http://cdi.ulb.ac.be/la-doctrine-americaine-de-lintervention-humanitaire-dans-air-force-one-wolfgang-petersen-1997/), est mis en exergue un langage d’interventionnisme humanitaire : « I refused to let that happen […]. Some nations may be able to turn a blind eye to atrocities in other countries. The USA is different and as president I refuse to wait for the images of slaughter and mass graves before taking action ». Mais, contrairement à son homologue incarné par l’acteur Harrison Ford, il évoque aussi une base juridique, spécialement la mise en application de la résolution 1973 (2011) du Conseil de sécurité des Nations Unies, de même qu’il met en exergue les liens entre cette action et les intérêts nationaux des Etats-Unis. En effet, toujours selon le président, les flux de milliers de réfugiés traversant les frontières libyennes risquent de mettre à mal la transition démocratique à l’œuvre dans la région, spécialement en Egypte et en Tunisie. Une fois encore, on est devant un bel exemple montrant comment le registre juridique est, lorsqu’une intervention militaire est justifiée, associé à d’autres types de considérations. Sur le strict plan du droit positif, cependant, la justification semble bien renvoyer à une autorisation du Conseil de sécurité des Nations Unies, conformément à la Charte des Nations Unies.

Lien vers une version complète de la déclaration :http://www.youtube.com/watch?v=_hLeJpS3wng

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